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Une journée en superette
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Une journée en superette
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12 juillet 2008

10H50

Arrivée sur le parking. Il va falloir trouver une place. A cette heure ci c’est l’heure de pointe au magasin, et comme il n’y a pas de parking pour les employés, il ne me reste qu’à chercher. Et voilà un petit place, juste derrière le magasin, là où il n’y a aucun passage. C’est bien, si quelqu’un se décide à me dérober mon carrosse, il n’y aura aucun témoin, mais bon pas trop le choix ou je vais arriver à la bourre.

Je traverse tout le magasin, saluant les têtes connues, m’engouffre dans le vestiaires poser mes affaires et surtout récupérer le clou du costume : une magnifique veste rouge, très très bien coupée, et qui a du faire le bonheur d’une quinzaine de caissière avant moi, et surtout, je n’oublie évidemment pas de bien positionner le badge, sur la poche, à hauteur de poitrine, ce qui arrange bien les clients vicelards.

Vêtue de mes plus beaux apparâts, je monte dans les bureaux récupérer ma caisse.

Comme d’habitude il n’y a personne… je monte jusque chez le comptable, qui est bien là. Je n’ose pas le déranger tellement il a l’air concentré…sur son journal " L’équipe ". Ha ça y est il m’a vu, peut être même reconnue. Oui oui il m’a reconnue puisqu’il me donne mes fiches de salaires des trois derniers mois, c’est jour de chance dis donc.

Il est gentil, il va même me donner ma caisse. Mais bon il est pressé, de peur de perdre le fil de l’article dans lequel il était plongé, il refuse de me faire la monnaie.

Je me retrouve donc avec une caisse de 200 euros, exclusivement en billets de 10, 20 et 50 cinquante euros, ou presque.

Arrive l’un des moments les plus dangereux de la journée :parcourir le magasin pour arriver à mon poste. Quand je dis dangereux, ce n’est pas que je crains de me faire agresser, non tout de même, mais il s’agit plus d’éviter de se faire repérer par les clients pressés, qui comprendront vite que vous allez ouvrir une caisse supplémentaire.

J’arrive alors prés des caisses, dis rapidement bonjour à mes collègues, du moins celles qui me pensent dignes de leurs adresser la parole. Puis pressées par une vague humaine je me rends à mon poste. Il faut vite installer la caisse, allumer le poste, le tapis, la balance. Et mince y a plus de poches. Une collègue compatissante m’en fournis un lot, les clients qui n’en peuvent plus d’attendre l’embrasseraient presque.

Ca y est la lumière est allumée, il est 11 heures, ma caisse est officiellement ouverte.

Le premier client, et donc le plus rapide dans la chasse aux caissières, vient acheter sa baguette, (soixante dix centimes), avec un billet de cinquante euros bien sûr. Et voilà envolé le peu de monnaie que j’avais en ma possession. Et comme c’est vraiment une bonne journée qui s’annonce, la cliente suivante vient acheter deux baguettes, avec un billet de vingt. J’appelle alors ma chef caissière pour lui demander si elle va bientôt faire de la monnaie. Réponse : " j’y ai été il y a une demi heure ", (soit vingt minutes avant mon arrivée). Et quand pense t’elle y retourner ? " Houla je débauche dans une heure, c’est pas moi qui m’en occuperais ".

Heureusement que quelques collègues sont pleines aux as, ou du moins leur caisse, et qu’elles acceptent un petit échange billet/ monnaie. Et le pire c’est que c’est interdit.

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